Family Piknik 2019 – Le plein de bonne humeur pour 20 000 festivaliers

Family Piknik 2019 – Le plein de bonne humeur pour 20 000 festivaliers

Family Piknik est un des festivals techno désormais bien ancrés dans le paysage montpelliérain. Calé sur le premier dimanche du mois d’août, il s’est agrémenté l’été dernier d’un tour de chauffe exclusivement consacré à des lives, profitant ainsi au maximum du site de Grammont.

L’opening du samedi soir

Le temps d’arriver à pieds depuis un parking perdu dans les champs, Marc Romboy est déjà à l’attaque avec son live archi maîtrisé, enchaînant les démonstrations auprès de son public.

Marc Romboy

Il sera suivi de Johannes Brecht, aux sonorités toujours aussi planantes, qui accompagnera le public venu nombreux pour danser en profitant du coucher de soleil. Une fois la scène plongée dans le noir, c’est Agoria qui aura l’occasion de s’exprimer à travers une scénographie très travaillée. L’introduction, aux lumières rouge vif et au gros son, en jette, puis laisse place à un live classique mais propre de la part de l’artiste français. On aperçoit d’ailleurs à peine ce dernier, en partie caché derrière son matériel particulièrement imposant ! Sur le son du live de Matador – plus rythmé que ses prédécesseurs – puis celui d’Anna, qui assure le seul DJ Set de la soirée, nous rentrons jusqu’au lointain parking.

Le pique-nique du dimanche

Le lendemain, en début d’après-midi, nous revenons sur ce même parking qui est déjà complet. On nous redirige vers Odysseum (quid du parking du Zénith et des parkings habituels de Grammont ?). Après une bonne marche pour arriver sur site, puis le passage de la file d’attente qui semblait infinissable en raison de la chaleur, on est enfin dans l’antre de la Family.

On manque de peu la fin du set de La Fleur qui a assuré seule son set alors qu’elle devait être en B2B avec Magdalena. Cette dernière a hélas dû annuler ses dates du weekend en raison d’un événement personnel. Du coup on se console avec Joris Voorn qui enflamme la scène Flamingo avec sa techno minimaliste. C’est à peine l’heure du goûter, et on est déjà bien servis.

Maintenant qu’on est chauds, on peut filer sur la scène principale où Sven Väth est bien en place, alternant passages de techno violente, et moments plus mélodieux. C’est plaisant de l’observer enchaîner les vinyles, un exercice par ailleurs de plus en plus rare dans les festivals, le tout dans une énorme décontraction. Les heures passent et on ne s’ennuie jamais avec Sven, qui choisit toujours le bon morceau pour agrémenter son set, et assure de bonnes montées, parfaitement réalisées, qui font danser la foule malgré la chaleur. Heureusement, des lâchers d’eau sont régulièrement orchestrées afin de refroidir un peu les corps, mais pas l’ambiance ni la bonne humeur. 

Après passage au bar pour s’hydrater un peu en bière, nous partons en exploration vers la 3ème scène : la Secret Stage. Planquée sous les arbres, toute en longueur, elle est difficile d’accès car très prisée. Danser à l’ombre a un prix. Premier arrivé, premier servi, et nous on arrive un peu tard.
Mais nous ne resterons pas sur un échec. La Flamingo est animée par Hernan Cattaneo dans un set très posé, très mélodieux mais non moins entraînant. Il est temps de prendre des forces et manger un bout non loin de la scène, grâce à un picnic sorti du sac : il faut bien honorer le concept ! Et heureusement d’ailleurs, puisque l’unique point de restauration aux plats basiques (americain/burger/frites…) est pris d’assaut. Où sont passé les camions qu’on avait tant aimé l’an dernier ? Les food-trucks dans les festivals, c’est pas nouveau, et ça fait un bien fou !
J’en profite pour vous inviter à répondre en toute objectivité à l’enquête de satisfaction initiée par les organisateurs et qui leur permettra d’améliorer le festival d’année en année.

Entre temps, la star Carl Cox est entrée sur scène. Le public est présent en masse à tel point qu’il devient presque impossible de circuler. Pour profiter dans de meilleures conditions, on s’éloigne au maximum de la scène, et ce qui n’empêche pas la qualité du son d’être exemplaire. Bravo aux techniciens. Et la prestation du britannique est de même. Un gros set de 3h de techno qui évolue entre les genres. On a d’ailleurs beaucoup apprécié le passage acid à l’ancienne. “Oh yes ! Oh yes !”.

Dur de passer après un tel personnage ? Pas pour Enrico Sangiuliano qui relève le défi et mixera jusqu’à minuit une techno percutante. On s’en voudra un peu de ne pas avoir été voir Sasha & John Digweed à la Flamingo. Mais c’est le dilemme des timetables, et nous n’avons pas encore le don d’ubiquité.
L’heure tournant, on partira un peu avant la fermeture des portes, certes fatigués, mais avec le sentiment d’avoir passé un bon weekend.

Article co-rédigé avec Sylvain Romieu.



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