Le Bon Air reçu 4 sur 4

Le Bon Air reçu 4 sur 4


Le 24, 25 et 26 mai derniers à Marseille, ce n’est pas moins de 11 000 sourires qui ont illuminé la Friche la Belle de Mai. Pendant 3 jours, et pour cette quatrième édition, l’équipe Bi:Pole a su régaler tout son monde : de la scénographie hallucinante des scènes à la qualité et au réglage des sounds-systems, l’expérience offerte fut un délice. Retour sur les moments forts.

Des minots jouant au foot sous un soleil de plomb nous accueillent à l’entrée de la Friche. Il fait chaud et le béton bouillonant de cet immense espace laisse entrevoir l’ambiance générale qu’il va pouvoir régner. Pourtant, nous étions loin de nous imaginer ce que l’orga avait préparé.

On récupère nos bracelets VIP, excusez du peu, puis après un appréciable cocktail de bienvenue offert par l’équipe du festival, on nous fait visiter les lieux. Et là on comprend tout de suite que cette année s’annonce particulière. Tout d’abord car, en travaillant avec des artistes associés et partenaires de la Friche, le Bon Air a pu concevoir un projet visuel unique, avec la Ballroom par exemple, cet espace où le DJ se trouve au centre, pouvant ainsi facilement communiquer avec le public, et son ambitieux show visuel situé au-dessus de ce dernier, mais aussi car une des salles, en l’occurrence la Boîte, est équipée du tout dernier sub Funktion One, reconnu dans le monde de la musique électronique et considéré par certains comme le meilleur des sound-sytem.

Chez Magmaa, nous avions coché sur notre programme du vendredi soir quelques artistes. On avait aussi prévu de ne pas rentrer trop tard pour ne pas finir dimanche sur les rotules. Que nenni. S’il fallait caractérise Le Bon Air par un mot, il serait « envoûtant ». Envoûtant, il nous a happés par sa diversité. Envoûtant car nous ne sommes pas rentrés à l’heure que papa et maman nous avaient fixé. Mais il serait aussi charmant, comme les sets de Bella Boo et Peach. Puis délirant, délirant comme la prestation de David Vunk, qui à coup de house, disco ou encore funk, aura fait pétiller le dancefloor et resplendir les sourires des noctambules de cette magnifique boule à facettes. Puis il serait tonitruant et fracassant, quand la scène de la Warehouse voyait alors se produire Boys Noize en milieu de nuit puis Manu Le Malin et son show visuel mécanique. Arrêt buffet, on rentre à la maison.

Samedi soir, notre œil était porté sur la Warehouse, sanctuaire le temps d’une nuit de la musique house avec Model 500, Jeremy Undeground et Kerri Chandler. Nous avions vu juste quand nous vous avions dit qu’il ne fallait pas manquer tous ces artistes, la puissance était légère, et les prestations se sont échainées sans accroc de manière millimétrée. Moins surpris du coup que la veille, on retiendra tout de même que Dj Marcelle doit être la mamie la plus cool de la terre, et également les sets de Djrum et Roni Size comme d’un voyage à travers l’espace, direction l’Angleterre, à dos de jungle et drum and bass.

Pour terminer ces trois jours de bacchanales, le Bon Air avait décidé d’octroyer au public de cette 4ème édition une Boiler Room, ces fameux événements à audience réduite où l’artiste fait corps avec la foule. Retransmis en direct sur Youtube, les malheureux n’ayant pas pu se rendre à cette dernière ont certainement dû apprécier les divers shows. Pour ce qui est de nous, et sans faire la fine bouche, nous avons trouvé la chinoiserie diaboliquement  incroyable.

Point d’orgue du festival à notre humble avis, les performances de Glitter, artiste marocaine mêlant ses influences nord africaines avec une techno aérienne, suivi de Shlagga du label marseillais Metaphore, qui avait apposé à ses platines un stickers des tifosis de l’Olympique de Marseille, et de la ravageuse punk électronique Miley Serious, auront su, comme on le dit si bien à Marseillé, enjaillé un public ébouriffant.

Perdu dans une multitude de sentiments, entre fatigue, énergie et délaissement au moment présent, les trois dernières heures de cette édition du festival le Bon Air 2019 furent intensément joyeuses et de qualité supérieure en matière de recherches musicales. Bravo à Bi:Pole pour l’organisation et à tous les artistes qui auront fait entrer la Friche de la Belle de Mai dans sa plus belle des saisons : l’été.

Retrouvez ici l’audacieuse et maîtrisée prestation de Shlagga 

    



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