Dans une usine à gaz avec Awakenings

Dans une usine à gaz avec Awakenings

Alors, comment étaient les fêtes de Pâques ? Un petit repas des familles au coin du feu, parce que c’est vrai qu’avril, c’est pas encore mai ou juin… et que les frimas sont encore là? Bref, en cette vague de frais en Europe, certains ont eu la bonne idée de se réfugier dans la chaleur du Gashouder. Mais que se passait-il donc en ce week-end saint dans l’enceinte mythique d’Amsterdam ? Eh bien, rien d’autre qu’une nuit de musique célébrant les 20 ans du Awakenings festival.

Awekenings, n’est autre que cet grand’messe techno qui se déroule dans une usine à gaz désaffectée depuis 1997. Bref, le lieu expérimental de la musique techno. Tout les plus grands noms sont passés par là et tout y est pensé pour accompagner le public, avec tribunes face à la scène, stands qui proposent une grande variété d’en cas (allant de la pizza à la salade de fruits, et des cocktails glacés à la fraise au Captain Morgan). En ce qui concerne les jeux de scène, c’est feu d’artifice d’intérieur et boule à facette.

Les sets des artistes se complètent merveilleusement modulant les bpm et n’hésitent pas à revisiter des mélodies aussi bien funk que transe.  Tout est donc mise en œuvre dans la création d’une bulle musicale où la temporalité est complètement altérée, et pour ce faire, qui y a-t-il de plus rond que l’enceinte du « Westergasfabriek » ?
Vous l’aurez compris, en ce dimanche de Pâques, il y avait bien autre chose à faire que d’avaler des oeufs en chocolat. Une entrée en matière tech house de Lauhaus, ça pulse à l’intérieur. Ensuite, c’est Seth Troxler qui envoûte tout le festival par un voyage éveillé le long d’une rivière de groove. On se remémorera longtemps cette dédicace à “313 Radio, Detroit”.  Puis, histoire de ne pas tomber en reste, arrive un B2B entre Joris Voorn et Kölsch (walk , walk, walk, and walk…) qui fait en effet parcourir des milliers de kilomètres aux adeptes de basses mélodieuses.

Vers 6h30, il est peut être l’heure de rentrer. Non, pas vraiment.  C’est à l’aube que Len Faki arrive. Que dire sur cet indéboulonnable résident du Berghain ? On ne dit rien, on lève les mains. Certaines festivaliers ont même érigé des banderoles à son adresse. On se laisse porter.

Et puis quand, même, 8h32 sonne. Il n’y aura pas de rappel. Il est l’heure de se diriger vers les casiers, de récupérer manteaux et vélos. S’engouffrer de nouveau dans le dédale des rues d’Amsterdam au petit matin. La Pâque fut formidable. Un grand moment dont on se souviendra longtemps. La musique reste en tête, le groove des mélodies, des basses et des vocals s’est imprimé dans les esprits.

Probablement parce que Awekenings, n’est pas juste un festival, mais une véritable recherche musicale poussée dans les grooves de la tech, où chaque artiste met à disposition du public son interprétation de la musique, acceptant avec humilité et fierté l’opportunité de se produire devant un auditoire connaisseur. Exigeant mais dévoué.

Quelques jours plus tard, en réécoutant certains lives, on retrouve encore la même sensation, qui donne envie de fêter Pâques au tison.

Prochaine édition du Awakenings festival, les 24 et 25 juin 2017

Réservations ici



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