Marsatac, fête dignement ses 20 ans

Marsatac, fête dignement ses 20 ans

Comme prévu, Magmaa a fait le déplacement du côté du Parc Chanot de
Marseille pour festoyer et souffler les 20 bougies d’un festival qui fait de plus en plus figure de proue dans le paysage des festivals français. N’ayant pas eu le plaisir de goûter au vendredi soir, on laissera donc nos impressions sur les samedi soir et dimanche après-midi. A table !

Au-delà des grosses attentes placées en des artistes tels que Nekfeu, Paul Kalkbrenner, ou encore Nina Kraviz, ce que l’on recherche dans un festival ce sont les belles surprises. Si l’on met de côté l’organisation en elle-même, plus que réussie cette année, faisant référence ici à la disposition des bars, l’espace dédié au public sur les scènes et la circulation entre celles-ci et enfin les stands disséminés un peu partout, on retiendra quatre jolies claques artistiques.

Nous arrivons donc assez tôt pour profiter de la soirée dans son intégralité, et la première chose qui nous frappe, est la taille de la scène extérieure. Coincée entre ses deux écrans géants, nous sommes happés par la belle nonchalance de l’irlandais Rejjie Snow. A tout juste 25 ans, son hip-hop empreint de sonorités électroniques est promi à de belles années. Loin des clichés du rappeur bling-bling, il croque le micro a chacun de ses morceaux et envoûte le public de sa voix rauque.

Vers 22h30, la foule afflue vers le Palais Phocéen, une des deux salles de cette édition. Le ton monte, la masse s’étend : Moha La Squale entre en jeu. Le jeune rappeur parisien de 23 ans impressionne par son énergie, sa rage et son flow. Alors que son tout premier album Bendero est sorti il y a tout juste un mois, il s’amuse à reprendre de vieux classiques US  pour le plus grand plaisir de tous. Acteur, il joue avec un amas de gens acquit à sa cause et calmement énervé, distille un show empli de caractère « street ».

Après ces deux numéros de rap, entre en scène la facette électronique de Marsatac. Alors que Paul Kalkbrenner fini son efficace live, on décide de se diriger vers Ross From Friends. La tiercé est gagnant.
Connu pour sa lo-fi et sa house entrainante, le jeune anglais pose sereinement un set qui vient nous talocher le visage pour la troisième fois de la soirée.  On vous avez prévenu, et si vous l’avez loupé au
profit d’artiste que l’on croise plus souvent, ce n’est pas de notre faute.

Pour compléter ce quatuor de torgnole, honneur à Bicep. Le duo anglais nous a carrément bluffé et restera indéniablement LE moment de cette nuit. Au-delà d’un show visuel mené d’une main de maître par le régisseur derrière lequel nous nous étions placé, que dire de l’univers acoustique des deux compères. Présentant leurs album éponyme, ils dégageaient de la salle une âme quasi transcendante et,
solide derrières les jouets, ont offert une expérience musicale que seul ce genre d’espace, à savoir une salle chauffé par l’Homme, peut offrir. Bien loin de leurs débuts et d’une house dancefloor, les
titres « Glue », « Opal » ou encore « Aura »  auront su nous donner les frissons que nous attentions de part leurs rythmiques désinvoltes. Chapeau à eux !

Pour finir, nous nous sommes rendus le lendemain du côté des plages marseillaises, l’idée d’une closing sous le soleil et d’une programmation électronique nous ayant charmés, pour prolonger la fête.
Au-delà d’être une réussite ou non, nous nous permettrons d’espérer, pour les prochaines éditions, une programmation un peu moins techno, et peut être un peu plus house, disco, funk,
tropicale ou nous ne savons quoi, pour faire de ce moment une liesse commune, un peu moins introspective.



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