I Love Techno 2018, encore une réussite

I Love Techno 2018, encore une réussite

Il y a des événements que l’on note dans son agenda d’année en année. Le festival I Love Techno en fait partie. Rendez-vous était donc pris pour ce samedi soir au Parc des Expos de Montpellier où nous arrivons peu après 22h. Le parking est presque rempli. Il y règne déjà une bonne ambiance de fête, l’occasion pour certains de boire un verre avant d’attaquer les choses sérieuses.

Le sérieux justement, ça nous connaît. Nous sommes venus pour ça. On récupère nos sésames d’accès en frontstage, et sans plus attendre, allons sonder la température de la Green Room. Sans surprise, on oublie le froid glacial qu’il fait dehors, l’hiver existant aussi dans le sud de la France. L’ambiance aussi s’est réchauffée, la bonne humeur règne alors que Giorgia Anguiuli est en train de terminer son live.

Dans la Green Room ⓒ Sylvain Romieu

Dans la foulée, prennent place ceux que nous ne voudrions manquer pour rien au monde, deux artistes qui nous ont fait danser des nuits entières il y a plus de 10 ans: The Hacker et Arnaud Rebotini. Ils officient en B2B. La règle est simple, chacun pose un disque à tour de rôle, et fait monter l’ambiance. Si The Hacker reste concentré sur ce set construit en binôme, puissant et millimétré, Rebotini n’hésite pas à se sortir la tête des platines et venir chauffer le public, qui répond évidemment présent.

The Hacker b2b Arnaud Rebotini ⓒ Sylvain Romieu

Entre temps dans la Blue Room, plutôt orientée vers un son plus alternatif, Dub et DnB, à son habitude, Dustycloud laisse sa place au britannique Macky Gee, qui monte d’un cran le volume. Foule en délire.

Macky Gee ⓒ Vincent Schmitt


Notre tour d’arrivée nous emmène visiter la Red Room, la plus grande des salles : celle avec le meilleur son à notre goût, grâce à des murs d’enceintes bien réglés, aux basses claires et puissantes. Le DJ Dixon y maitrisait son set, propre et punchy.
Toutefois, l’envie de retourner profiter de la performance magnétique de Michel et Arnaud dans la Green Room a eu raison de notre intérêt pour les autres artistes. Et pour cause, à notre sens, les deux français ont tout simplement fourni la meilleure prestation du festival !

The Hacker b2b Arnaud Rebotini ⓒ Vincent Schmitt

Pour la suite, Dima, autrement connu sous son autre pseudonyme Vitalic, démarre un live (exercice peu représenté cette année), pour une heure de sonorités pesantes, industrielles, aussi peu mélodiques que tonitruantes. Un régal. Et si l’on retrouve quelques tonalités proches de Vitalic, Dima a lui aussi son caractère et le fait entendre à une salle qui commence à bouillonner. L’artiste a ressorti un vieux pseudonyme underground, lui a redonné un peps vivifiant. On attend maintenant le revival de Vital Ferox !

Après ces émotions, nous nous accordons une petite pause rafraîchissante suivie d’une tournée des salles, entre Kölsch dans la Green Room, Delta Heavy dans la Blue et l’escale la plus longue accordée à Solomun dans la Red. Nous voilà désormais bien en jambe pour accueillir Laurent Garnier, qui a pour mission de fermer la Green Room. Le célèbre DJ français monte d’un cran, que ce soit dans le style, avec des morceaux plus énervés que le set précédent, ou dans le volume du son qui dépasse par moments les 110dB et remplit l’entrepôt de basses (presque un peu trop) imposantes. Dans tous les cas, le début de sa prestation est excellente.

Laurent Garnier ⓒ Sylvain Romieu

Puis arrive le coup des 4h du matin, l’heure d’aller se coucher ?
Faux. Plutôt le temps de migrer dans la Red Room pour voir Charlotte de Witte, qui nous délivre un set puissant, bien bourrin et appliqué. Peut-être un peu trop appliqué, puisque l’on décèle quelques “tics” de mix, qui fonctionnent bien certes, mais qui apportent parfois un petit côté redondant au style de la dj belge. Elle finit par se lâcher sur la fin de sa performance, dans un dernier quart d’heure mémorable. Merci !

Charlotte De Witte ⓒ Sylvain Romieu

Soudainement arrive le coup des 6h du matin, et il est désormais – vraiment – temps de rentrer. Peu de bouchons à la sortie, et, de manière générale, une bonne organisation générale du Parc des Expositions. Au final, l’édition 2018 du festival I Love Techno a été un bon cru, bien péchu, même s’il manquait une grosse tête d’affiche, comme Jeff Mills l’année dernière.

Article co-rédigé avec Sylvain Romieu




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